-
2008 - Pyrénées d'Ouest en Est à vélo
Sans moteur, c'est bien aussi... mais que de bosses !
Histoire de varier les plaisirs et de faire tourner les guiboles on s’était mis à l’époque à pousser régulièrement sur les manivelles : un bon moyen de joindre l’utile (sport, santé, forme, enfin vous voyez…) à l’agréable (pour nous c’est jouissif dès qu’il y a des roues -de préférence deux- et qu’on voit défiler les paysages). Vu qu’on est gourmands, limite insatiables, on s’est mis à itinérer avec nos clous. Après quelques années de pratique, les mollets étaient prêts pour 2010 bornes, 47 cols et 34400 mètres cumulés de dénivellé dans les Pyrénées. Petit retour en images.
Demain, c'est le grand départ: la table à manger est réquisitionnée
et les vélos ont droit au tapis du salon.
Au programme du train Corail Paris-Toulouse: lecture-sieste-relecture-
resieste. Les vélos sont sagement accrochés au bout du wagon.
Après les heures de tortillard Toulouse-Biarritz, on est bien contents
de faire tourner les guiboles. La saison n'a pas encore commencé
et on a la station pour nous tout seuls. Mais vu les prix des chambres
et des restos, on ne s'éternise pas.
Le pays Basque, y paraît que c'est arrosé... sans blague ! Des trombes
d'eau comme ça, on en a rarement vues. Heureusement
qu'on n'est pas en sucre !
La chambre d'hôte qui va bien à Saint-Jean-Pied-de-Port. Et en plus,
la patronne produit un des meilleurs Irouleguy. Oubliée, la flotte...
Le col de la mort qui tue, avec des passages à 14 %. Et sous la pluie
en plus. Quand je pense qu'on a une voiture à la maison !
Le tout, c'est de grimper suffisamment haut pour passer au dessus
des nuages : du coup, la pluie est en dessous... Malins.
La voilà, la récompense : beauté, calme et sérénité. Y'a plus qu'à réfléchir
au sens de la vie. On y travaille !
L'Hôtel Beau Site à Argelès-Gazost. On a tellement adoré cette pension
de famille charmante, désuette et très abordable, qu'on en a fait notre camp
de base pour une semaine. C'est qu'autour, y'a du lourd...
Là, on ne plaisante plus. Jambes de coton s'abstenir. Yes, we did it.
L'avantage des grimpettes de col, c'est qu'une fois en haut, on tape
sans complexe dans le sauciflard !
Le beau temps s'installant sur Argelès-Gazost, après le Tourmalet, on a
enchaîné sur une journée "trois pour le prix d'un" avec le Soulor, l'Aubisque
et le Spandelle. Dire qu'on était frais le soir serait mentir...
Entre le Soulor et l'Aubisque, la route taillée dans le roc à flanc de montagne
est une pure merveille. A cet endroit, je me suis fait déposer dans la montée
par un mec d'au moins 70 ans, sec comme une trique. Dur, dur.
On se demandait un peu ce qu'on foutait là. 10 % c'est seulement la moyenne
de la pente. En fait, y'a des rampes interminables à près de 15 %. Et en plus
y'avait pas la réponse au sens de la vie, en haut. Mais après tout, c'est
la quête qui compte...
Les biclous ont bien mérité une séance de kinévélo: nettoyage, gonflage,
graissage, réglages...
Gloire à Tartine. Elle ma mis une pâtée d'anthologie dans ce col de la région
des Baronies. Fine stratège, elle m'a pris les 100 mètres qu'il fallait,
quand il fallait. Jamais pu la ramarrer. Faut se méfier des gonzesses...
En prime du panorama, le col d'Aspin offre ses chèvres gourmandes qui
pratiquent la récolte du sel directement sur les guiboles des cyclistes !
Lac d'Aumar, lac du Cap de Long, réserve naturelle du Néouvielle...
de la bosse, toujours de la bosse. Vicieux, on en redemande !
La Hourquette d'Ancizan mérite bien une petite pause-contemplation.
Dans le coin, on n'a guère croisé que deux autos, et un paquet de chevaux
en liberté.
On a beau jouer les blasés, le coucher de soleil, ça scotche.
Coup de chaud dans le col d'Agnes pour nouzôtres. Quelle idée aussi
de grimper ce truc par 38° Celsius à l'ombre. On est restés au moins
une heure à glandouiller. Trop bon aussi, la glandouille !
On se disait qu'on avait fait pire. Mais la moyenne de la pente, ça ne dit pas
qu'il y a un passage à 17%... Et ben, même pas mal !
Le chat n'apporte rien de plus au récit. C'est juste que j'aime bien
les chats.
Ambiance bout du monde et montagne profonde pour le petit col ariégeois
de la Core. Micro routes, graviers, et toujours ces incroyables panoramas.
Mais ou peut-il bien se cacher, ce sens de la vie ? En tout cas, au dessus
des nuages, ça plane pour nous.
On a vraiment du mal à quitter les vacances. Alors pour aller prendre
le train du retour, à Toulouse, on traîne au maximum sur la piste cyclable
du canal du midi : là, au moins, c'est complètement plat !
Un peu de pratique
C'est pas parce que c'est une balade à vélo que c'est forcément bon marché. Vu que le but était de se faire plaisir dans les cols, on a roulé sans affaires de camping, avec une bagagerie légère qui se clipse sur le rack alu arrière et une saccoche de guidon idem sur une potence à l'avant. Le minimum vital pour se sentir civilisé au dîner, quoi.
Le soir, c'était dodo dans un vrai lit. Hôtel, chambre d'hôte ou pension de famille de rigueur. On avait donc emporté un guide (on est fans du Routard, mais y'en a sûrement d'autres très bien) et on réservait la veille pour le lendemain: après trois cols, on n'a pas envie d'improviser 20 bornes de plus en montagne...
En moyenne (c'était en 2008), il fallait compter 75 à 90 euros en demi-pension pour deux, avec une méchante pointe à 130 euros à Biarritz!
Le midi, c'est pique-nique, et les souvenirs de vacances, ce sont les photos. A vélo, on voyage léger... et en plus, on revient avec des jambes d'acier. Elle est pas belle, la vie ?
Tags : col, bien, velo, vie, hote
-
Commentaires
2SaxoMardi 25 Janvier 2011 à 16:35Génial ! Belle réussite que ce blog, vos exploits sont consommés depuis longtemps mais quand même... Bravo !
Ajouter un commentaire
pas mal du tous votre blog!!! on est fan!!!!!!
on en veut un !! un jour kan on aura le temps!!!
gros bisous!!!!!